Vers une confrontation numérique entre l’Europe et les États-Unis
Récemment, l’administration Trump a communiqué sur une série d’augmentations de taxes douanières concernant les produits importés, ciblant diverses régions géographiques. À partir du 5 avril, les taxes douanières grimperont à 10 %, voire à 20 % pour les exportations européennes et jusqu’à 34 % pour la Chine. En réponse, l’Union européenne envisage des mesures de rétorsion ciblant notamment les services numériques venus d’outre-Atlantique.
Si les semi-conducteurs échappent temporairement à ces nouvelles taxes, des experts s’accordent à dire que les géants du secteur technologique risquent tout de même d’en ressentir les effets, notamment en raison de la dépendance à des composants venus d’Asie. Nvidia, HP, Dell ou encore Apple sont contraints de revoir leurs stratégies industrielles, relocalisant certaines productions aux États-Unis pour éviter les surcoûts.
Côté européen, Ursula Von Der Leyen espère toujours une sortie diplomatique, mais des pistes de représailles sont à l’étude. Parmi ces propositions figure : l’imposition des services numériques américains, jusqu’à présent épargnés. Ce projet relancerait une idée déjà évoquée en 2021 d’une taxe sur les géants de la tech. Plusieurs ministres, dont ceux de l’Allemagne et de la France, soutiennent cette option.
Le consommateur final pourrait être le principal perdant de cette escalade, avec une hausse attendue des prix des services numériques. Dans ce cadre, la question de l’indépendance numérique de l’Europe refait surface dans les discussions, l’Irlande se retrouvant dans une situation précaire en raison de la présence significative d’entreprises américaines sur son territoire.
